Ensemble des sites d'Er-Grah, la Table des Marchands et du Grand Menhir

Le site des mégalithes de Locmariaquer

Le site regroupe trois monuments distincts : le Grand Menhir, le tumulus d'Er Grah et la Table des Marchands. Ces trois monuments ont été acquis par l'État à la fin du XIXe siècle et sont classés au titre des monuments historiques, en 1889 pour la Table des Marchands et en 1935 pour le tumulus et la Grand Menhir d’Er Grah. Ils n'ont pas été érigés en une seule phase de construction et les fouilles les plus récentes - à la fin des années 1980 et au début des années 1990 - ont permis de mettre en lumière la chronologie complexe des sites mégalithiques du sud Morbihan.

Le Grand Menhir Brisé

Le Grand Menhir est une grande stèle en orthogneiss, couchée et brisée en 4 morceaux, qui mesure 20 m de long. L’orthogneiss est un matériau qui ne se trouve pas sur la pointe de Locmariaquer, les gisements se situent en moyenne à 10km de là, et supposent un transport, notamment par voies fluviales (rivières qui se trouvaient à la place du Golfe du Morbihan). L'aspect monumental que devait avoir ce menhir lorsqu'il était dressé a pendant deux siècles passionné au point que de nombreux projets pour le redresser et le remonter ont vu le jour, sans toutefois être réalisés. Un projet de déplacement en vue de le présenter à l'exposition universelle de 1897 déclencha une véritable polémique dans la presse locale.

Le Grand Menhir forme l'extrémité d'un alignement de 19 stèles dont seuls les emplacements - aujourd'hui matérialisés au sol - ont été retrouvés lors des fouilles. Cet alignement a été démantelé à l'époque néolithique puisque certains de ses éléments ont été réutilisés dans la construction du cairn de Gavrinis et de la Table des Marchands.

Vue d'ensemble du Grand Menhir Brisé
©EmilieHeddebaux/PaysagesdeMégalithes

La Table des Marchands

La Table des Marchands a été fouillée dès 1811 par M. Renaud de la société alréenne pour l'exploitation de l'or des dolmens et le comte Maudet de Penhouët. L'opération a laissé la structure interne - le dolmen - au jour, sans son enveloppe externe et c'est cette image qui a été popularisée tout au long du XIXe, puis du début du XXe siècle. Suite aux fouilles des années 1980-1990, afin de protéger la structure et d'en permettre une meilleure compréhension, une opération de restauration a été réalisé. Un cairn - dont des vestiges ont été découverts sur plus d'un mètre par endroit – a été reconstitué par-dessus le dolmen. Ce monument est unique par les gravures qu’il contient autant au plafond, qui permettent de raccorder avec le monument de Gavrinis, que la stèle du fond de chambre, sculptée et gravée dans un bloc de grès, elle n’a pas d’équivalent.

Vue aérienne de la Table des Marchands
©FanchGalivel/PaysagesdeMégalithes
Vue des gravures intérieures de la Table des Marchands
©EmilieHeddebaux/PaysagesdeMégalithes

Le tumulus d'Er Grah

A l'ouest du site se trouve le long tumulus de terre et pierre d’Er Grah. Il s’agit du plus grand monument du site, il mesure 140 m de long pour 30 de large environ et est composé d'un cairn central enserrant une ciste, prolongé au nord et au sud par des extension de limon maintenues par des murets de pierres.
Ce monument, antérieur à La Table des Marchands a été bâti pour un usage funéraire unique. On y a retrouvé une grande pendolque en variscite qui se trouve au Musée de Carnac.

Vue d'ensemble du tumulus d'Er Grah
©EmilieHeddebaux/PaysagesdeMégalithes